Le tremblement
Le tremblement est un mouvement anormal qui touche en particulier les extrémités et qui devient gênant surtout au niveau des mains. Il s’agit de secousses stéréotypées , oscillatoires ,rythmiques qui peuvent se produire dans 3 situations différentes principalement :
- Au repos ,c’est le cas de la maladie de Parkinson .
C’est un tremblement relativement lent qui peut toucher les 4 membres de façon unilatérale (un seul côté) ou bilatérale (les 2 côtés), parfois la mâchoire aussi . Il est accentué par l’’effort intellectuel et les émotions. Il débute en général au-delà de 65 ans.
- A l’attitude ( tremblement postural) .
Il se produit dans certaines positions des mains , bras et doigts tendus. Il survient aussi à l’écriture ou lors de la tenue d’objets par les doigts. C’est le tremblement le plus fréquent. Son origine est généralement inconnue (tremblement essentiel) mais on retrouve souvent un caractère familial (hérédité) . Il intéresse aussi bien le jeune que le sujet âgé.
- A l’action (tremblement intentionnel)
Il survient lorsque le patient commence un mouvement ou une activité manuelle .C’est un tremblement d’origine cérébelleuse en principe (maladie du cervelet) où l’exécution surtout en vitesse des mouvements est très difficile .
Il est primordial pour le médecin d’observer le tremblement chez le malade ,soit en direct soit sur un enregistrement vidéo et d’en préciser les éléments suivants : le mode d’installation (aigu ou progressif et s’il existe éventuellement des facteurs déclenchants ), les circonstances de survenue (au repos , à l’action ou au maintien d’une attitude) , ainsi que les caractères de ce tremblement (rythme, amplitude, régularité, siège proximal ou distal au niveau des membres atteints…).
Il faut savoir aussi que le tremblement peut être physiologique mais d’autres causes sont rencontrées comme l’anxiété , certains médicaments…
A noter enfin qu’en dehors du tremblement , il existe d’autres types de mouvements anormaux dont la chorée , les myoclonies … Nous y reviendrons.
Le tremblement est un mouvement anormal qui touche en particulier les extrémités et qui devient gênant surtout au niveau des mains. Il s’agit de secousses stéréotypées , oscillatoires ,rythmiques qui peuvent se produire dans 3 situations différentes principalement :
- Au repos ,c’est le cas de la maladie de Parkinson .
C’est un tremblement relativement lent qui peut toucher les 4 membres de façon unilatérale (un seul côté) ou bilatérale (les 2 côtés), parfois la mâchoire aussi . Il est accentué par l’’effort intellectuel et les émotions. Il débute en général au-delà de 65 ans.
- A l’attitude ( tremblement postural) .
Il se produit dans certaines positions des mains , bras et doigts tendus. Il survient aussi à l’écriture ou lors de la tenue d’objets par les doigts. C’est le tremblement le plus fréquent. Son origine est généralement inconnue (tremblement essentiel) mais on retrouve souvent un caractère familial (hérédité) . Il intéresse aussi bien le jeune que le sujet âgé.
- A l’action (tremblement intentionnel)
Il survient lorsque le patient commence un mouvement ou une activité manuelle .C’est un tremblement d’origine cérébelleuse en principe (maladie du cervelet) où l’exécution surtout en vitesse des mouvements est très difficile .
Il est primordial pour le médecin d’observer le tremblement chez le malade ,soit en direct soit sur un enregistrement vidéo et d’en préciser les éléments suivants : le mode d’installation (aigu ou progressif et s’il existe éventuellement des facteurs déclenchants ), les circonstances de survenue (au repos , à l’action ou au maintien d’une attitude) , ainsi que les caractères de ce tremblement (rythme, amplitude, régularité, siège proximal ou distal au niveau des membres atteints…).
Il faut savoir aussi que le tremblement peut être physiologique mais d’autres causes sont rencontrées comme l’anxiété , certains médicaments…
A noter enfin qu’en dehors du tremblement , il existe d’autres types de mouvements anormaux dont la chorée , les myoclonies … Nous y reviendrons.
D.MOUSSAÏF
COVID-19 : les manifestations neurologiques passées à la loupe.
À retenir
- Les signes neurologiques sont fréquents chez les patients hospitalisés pour COVID-19 et se manifestent le plus souvent par des vertiges, des céphalées ou des altérations de la conscience, une agueusie ou une anosmie, ou encore par une souffrance musculaire.
- Ces symptômes neurologiques sont plus fréquents chez les sujets souffrant de formes sévères et ils peuvent apparaître de façon inaugurale et en l’absence des symptômes plus typiques de la maladie.
- Leur présence doit donc inciter à suspecter une infection par le SARS-Cov-2 de façon à ne pas retarder le diagnostic, ni favoriser la transmission.
Les symptômes du COVID-19 sont clairement identifiés (fièvre, toux, diarrhée et fatigue) et les anomalies pulmonaires à l’imagerie sont maintenant bien identifiées. Mais les manifestations neurologiques de la maladie ont été peu décrites jusqu’ici. Cette étude rétrospective chinoise s’est appliquée à colliger les données d’une série de cas de 214 patients hospitalisés pour un COVID-19 au sein de 3 centres spécialisés à Wuhan et en a relevé les symptômes neurologiques centraux et périphériques, ainsi que la présence de douleurs musculaires.
Des symptômes neurologiques chez plus d’un tiers des patients
Comme attendu, les symptômes les plus fréquents étaient la fièvre (61,7%), la toux (50,0%) et la perte d’appétit (31,8%). Parmi ces 214 patients, 36,4% présentaient des symptômes neurologiques : 24,8% des troubles du système nerveux central (vertiges, céphalées, altération de la conscience), 8,9% du système nerveux périphérique (agueusie, anosmie), et 10,7% une souffrance musculaire. Les sujets qui avaient des formes sévères au plan respiratoire (41,1%) étaient plus âgés, avaient plus souvent des comorbidités, de l’hypertension artérielle notamment, et présentaient moins souvent les symptômes typiques comme de la fièvre ou de la toux, par rapport aux sujets qui présentaient des formes moins sévères de la maladie (58,9%).
Des signes neurologiques plus fréquents dans les formes sévères
Les symptômes neurologiques étaient plus fréquents chez les patients souffrant de formes sévères par rapport à ceux présentant des formes plus modérées de la maladie (45,5% vs 30,2%) : ils avaient plus souvent des maladies cérébrovasculaires en cours de COVID-19 (AVC ischémique ou hémorragie cérébrales, 5,7% vs 0,8%), des altérations de la conscience (14,8% vs 2,4%) et des troubles des muscles squelettiques (19,3% vs 4,8%). En dehors des maladies cérébrovasculaires, ces signes neurologiques étaient apparus précocement (1 à 2 jours avant l’arrivée à l’hôpital). Plusieurs de ces patients ont été admis aux urgences suite à une hémiplégie ou à de la fièvre associée à des céphalées et n’ont été diagnostiqués que plus tardivement pour le COVID-19.
Références
Mao L, Jin H, Wang M, Hu Y, Chen S, He Q, Chang J, Hong C, Zhou Y, Wang D, Miao X, Li Y, Hu B. Neurologic Manifestations of Hospitalized Patients With Coronavirus Disease 2019 in Wuhan, China. JAMA Neurol. 2020 Apr 10 [Epub ahead of print]. doi: 10.1001/jamaneurol.2020.1127. PMID: 32275288 PMID: 32015507 PMID: 32109013 PMID: 31978945 PMID: 15141376 PMID: 31573350 PMID: 15141377 PMID: 28177862 PMID: 27012512 PMID: 25764065 PMID: 31986264
De l’utilité des biomarqueurs dans la maladie d’Alzheimer
À retenir
- Les marqueurs biologiques, notamment les concentrations en peptide bêta-amyloïde 42, en protéine Tau totale et en protéine Tau phosphorylée peuvent être utiles en pratique clinique pour confirmer ou établir précocement le diagnostic de la maladie d’Alzheimer.
- Ils sont aussi d’une grande utilité en recherche pour identifier les patients aux stades précliniques de la maladie.
Dans la maladie d’Alzheimer (MA), l’accumulation de protéines bêta-amyloïdes et de protéine tau précédant l’apparition des symptômes de plusieurs dizaines d’années, les biomarqueurs ont rapidement suscité l’attention pour repérer précocement le développement de la maladie. De plus en plus largement utilisés en pratique clinique, ils peuvent contribuer au diagnostic différentiel de la MA avec d’autres pathologies comme une dépression sévère, des troubles cognitifs d’origine vasculaire, une dégénération fronto-temporale… Ils permettent aussi d’augmenter la précision du diagnostic et de prédire l’évolution clinique de la maladie. Un article paru dans Geriatry fait le point sur le sujet.
Biomarqueurs plasmatiques, des données encore insuffisantes
Plusieurs études ont montré qu’il existait une association entre les concentrations de peptides bêta-amyloïdes (Aß ou Aß42) mesurées dans le plasma et dans le liquide céphalorachidien (LCR) et l’existence ou le risque de survenue ultérieure de troubles cognitifs majeurs. Mais ce paramètre n’est pas suffisant pour poser le diagnostic de MA. On ne s’explique d’ailleurs pas encore bien cette corrélation entre les concentrations plasmatiques et celles retrouvées dans le LCR. Les concentrations plasmatiques en protéine Tau et les marqueurs de l’inflammation ne sont, quant à eux, pas suffisamment spécifiques pour contribuer au diagnostic. Par ailleurs, l’intérêt des biomarqueurs plasmatiques est limité par le fait qu’ils peuvent être modifiés par des facteurs indépendants de la MA (autres pathologies, traitement, etc.). Les connaissances doivent donc encore être approfondies avant qu’ils ne puissent être couramment utilisés en clinique.
Une meilleure fiabilité des biomarqueurs du LCR
Dans le liquide céphalo-rachidien, 3 profils de biomarqueurs ont démontré une forte sensibilité et spécificité pour le diagnostic de MA au stade clinique ou préclinique : diminution de Aß42 et augmentation de la protéine Tau totale (t-Tau) et la protéine Tau phosphorylée (p-Tau). Les concentrations en peptides Aß42 et protéines Tau ont aussi montré une bonne corrélation avec la charge lésionnelle observée en imagerie (dépôts amyloïdes pour les peptides bêta-amyloïdes et dégénérescence neurofibrillaire pour les protéines Tau).
L’échelle PLM permet d’évaluer le risque de MA de 0 à 3 en fonction du nombre de marqueurs ayant atteint des valeurs pathologiques, un score de 0 permettant d’exclure avec un bon niveau de certitude le risque de MA. Le rapport Aß42/Aß améliore encore la sensibilité de ce score en s’affranchissant des variabilités interindividuelles. Ces marqueurs sont aussi intéressants dans le diagnostic différentiel sachant, par exemple, qu’une augmentation importante et isolée des concentrations en t-Tau peut évoquer une maladie de Creutzfeld-Jacob, un AVC ou encore une crise d’épilepsie récente.
L’utilisation des biomarqueurs du LCR en pratique clinique
Les recommandations européennes et françaises encouragent depuis peu l’utilisation de ces biomarqueurs dès l’apparition des premières signes cognitifs (mais pas en leur absence), quel que soit l’âge, afin d’établir précocement le diagnostic de MA. Malgré l’absence de traitement curatif, cela permet d’optimiser le traitement et d’anticiper l’évolution cognitive afin de de mettre en place les dispositifs adaptées. Leur dosage est également recommandé dans les cas atypiques ou chez les patients jeunes. En pratique clinique, le recours à ces biomarqueurs est très dépendant de l’expérience des centres et des praticiens (centres hospitaliers ou centres mémoires). Il pourrait bien modifier les pratiques à l’avenir, notamment dans les cas litigieux ou en cas de symptômes psychiatriques atypiques. Par ailleurs, la valeur pronostique de ces biomarqueurs concernant l’évolution de la maladie incite aussi à les utiliser pour identifier et inclure les sujets sans troubles cognitifs ou souffrant de troubles cognitifs légers dans les essais cliniques visant à évaluer de nouveaux traitements.
Quid de ces biomarqueurs chez le sujet âgé ?
Chez le sujet âgé, les troubles cognitifs sont rarement dus à une étiologie unique. L’âge est en lui-même un facteur de risque indépendant. Et les dépôts bêta-amyloïdes s’accumulent avec le temps indépendamment des fonctions cognitives. Si bien que l’on n’observe pas d’association entre la charge de lésions Aß et Tau et la sévérité des troubles cognitif dan cette population. Dès lors, l’expression clinique de troubles cognitifs doit être considérée comme la résultante de l’ensemble des lésions cérébrales Aß et Tau, mais aussi liées à des pathologies cérébro-vasculaires, chroniques ou à des facteurs iatrogènes. La réserve cognitive de chaque patient entre également en jeu, qui elle-même dépend de multiples facteurs, génétiques, environnementaux, socio-culturels, etc. Les biomarqueurs doivent donc être utilisés en tenant compte du rapport bénéfice/risque individuel intégrant le stade des troubles cognitifs, l’âge physiologique du patient et la volonté du patient à connaître le diagnostic.
Références
Lilamand M, Hourregue C, Paquet C. Interest of biological biomarkers in the diagnostic approach of neurocognitive disorders in the elderly. Rev. Neurol. (Paris). 2020 Mar 10 [Epub ahead of print]. doi: 10.1016/j.neurol.2019.12.006. PMID: 32169325
Disclaimer
2017 Aptus Health International, Inc. All rights reserved.